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17/11/2017 – Déterminer sa capacité d’achat pour un projet immobilier.

Logiquement, c’est la première étape lorsque que l’on veut devenir propriétaire. Cette démarche vous permet de connaître vos limites et éviter de vous engager ou de visiter des logements qui ne seraient pas dans votre budget. Selon l’évolution des conditions de financement, au moment de la réalisation de votre projet, vous aurez peut-être une bonne surprise et la possibilité de prendre une pièce de plus, ou un garage…

 

Qui peut vous aider ?

 

Pour commencer, il suffit de se promener sur internet à travers les sites des banques et des courtiers, vous trouverez différents outils permettant de faire des calculs et des simulations. Pour les frontaliers, nous avons développer un simulateur qui permet d’envisager les financements en francs suisses comme en euro.

 

En terme de crédit, chaque cas étant particulier, je recommande d’avoir un échange avec votre banquier mais surtout avec un courtier en crédit immobilier. Pourquoi ? Tout simplement parce que votre conseiller va définir votre budget en fonction des directives de sa banque qui pourraient être plus restrictives que ce que nous pouvons trouver sur le marché. Le courtier étant en relation avec plusieurs banques, il aura accès aux conditions pratiquées par plusieurs partenaires et sera ainsi plus à même à vous conseiller sur ce qui les pratiques en vigueur au moment de réaliser votre achat. Je vous donne un exemple actuelle sur la zone frontalière Suisse, la grande majorité des banques demandent un apport de 10% plus les frais afin d’obtenir un pr

êt en devise. Mais 2 ou 3 établissements acceptent encore d’intervenir avec un niveau d’apport inférieur. Si c’est le cas de votre banque, cela pourrait limiter ou mettre un terme à votre projet.

 

2 critères déterminants : l’apport personnel et le taux d’endettement

 

1. L’apport personnel

C’est quoi ?

Lorsqu’on parle de votre apport personnel, nous évoquons ici l’argent dont vous pouvez disposer pour acheter votre maison ou appartement. Il s’agit en général de tout ou partie de vos économies ( compte et plan d’épargne) mais cela peut aussi être une donation ou un prêt de la famille, un héritage ou le produit de la vente d’un autre appartement. Dans tous les cas, vous devrez justifier de son existence et de sa disponibilité au moment de réaliser le crédit. En revanche, recourir à un crédit personnel pour financer constituer vos fonds propres risque de ne pas rendre très heureux le banquier et il risque de refuser votre projet.

 

A quoi cela sert ?

Dans le cadre de l’achat d’un logement, la règle que l’on retrouve généralement est : La banque prête de l’argent pour acheter le bien et l’acquéreur s’acquitte au minimum des frais inhérents à cette transaction. Cela signifie que l’argent que vous allez investir dans votre projet doit couvrir au minimum les frais de notaire ( environ 3% du prix d’achat pour du neuf et 7,5% pour un logement existant) et les frais bancaires liés au financement ( compter 1% du montant du prêt en frais de garantie et environ 1000 € de frais de dossiers). Nous reviendrons plus en détails sur les différents. Pourquoi les banques vous demandent d’investir une partie de vos économies ? Simplement pour sécuriser son risque. En France, les établissements de crédit ne pratiquent pas d’expertise afin de vérifier la valeur du logement financé. Si vous ne payez pas votre crédit immobilier, la banque fera saisir puis vendre le bien afin de récupérer le capital qu’elle vous a prêté. C’est pourquoi elle ne veut pas financer plus que sa valeur.

 

      L’APPORT EN RESUME C’EST :

  • C’est de l’argent que vous avez mis de côté ou que vous donne ou prête votre famille
  • Cela doit représenter à mimima 5% du prix d’achat pour un logement neuf et 9% pour de l’ancien afin que la banque puisse vous prêter au maximum 100% du prix de vente.
  • Pour les jeunes ( moins de 35 ans), il est possible d’obtenir un financement même avec un tout petit apport

  

 

2. Le taux d’endettement

C’est le deuxième élément déterminant pour l’obtention d’un crédit immobilier,et bien souvent le plus important aux yeux du banquier.

 

C’est quoi ?

Le taux d’endettement est le rapport entre la charge de remboursement de vos crédits et votre revenu net. A travers, ce rapport on mesure la part que représente le remboursement dans votre budget mensuel. La “norme” maximum de taux d’endettement appliquée par le monde bancaire est fixée à 33%. En clair, il ne faut pas que vos échéances de crédits dépassent ⅓ de votre revenu. Au delà de ce seuil, l’obtention d’un crédit immobilier devient plus difficile. Il est également appelé le ratio charges/revenus

 

A quoi cela sert ?

La meilleure garantie pour la banque au moment de vous accorder un crédit immobilier, c’est de s’assurer que vous serez capable de la rembourser. Dans le cadre du financement d’un résidence principale, c’est avec son salaire que l’emprunteur rembourse son prêt. Dès lors le banquier doit vérifier que vous disposez de suffisamment de revenus pour vivre et pour payer votre échéance. La profession considère que si la charge de crédit n’excède pas 33%, vous pourrez vivre et faire vivre votre famille avec les 66% restant.

  

La notion de reste à vivre

S’il ne faut pas dépasser un taux d’endettement de 33%, cette limite peut être dépassée en fonction du niveau de revenu des emprunteurs. ⅓ des revenus quand l’emprunteur gagne 1’500.- € ou 6’000.- €, il ne reste pas la même chose pour vivre au quotidien. Dans le cadre d’un taux d’endettement supérieur à la norme le banquier prendra en compte le reste à vivre de la famille pour prendre sa décision. Ils acceptent, selon les profils des clients, des taux d’endettement supérieurs.

 

       En résumé le taux d’endettement c’est :

  • le ratio entre les charges de crédit et les revenus des emprunteurs
  • ne doit pas dépasser 33%
  • si il dépasse, le banquier peut tout même accepter selon le reste à vivre

 

 

Vous vous avoir plus de détails sur ce sujet, j’ai fait une vidéo qui rentre encore plus dans les détails.


2/11/2017 – Comment négocier soit même son crédit immobilier ?

L’offre que vous avez formulée pour l’achat de votre futur logement a été acceptée et vous devez maintenant trouver la meilleure solution pour son financement. Tout naturellement, vous allez prendre contact avec votre banque, mais pour autant est-ce la meilleure solution ?  C’est le point de départ logique et nous allons voir toute les étapes à valider pour boucler l’opération dans les meilleures conditions. 

1#Vérifier que votre banque peut vous suivre dans votre projet :

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Avant toute chose, vous devez vous assurer que votre demande de financement pourra trouver une issue favorable. C’est particulièrement vrai si votre dossier est un peu juste ( peu d’ancienneté, apport limité, niveau d’endettement élevé). Chaque établissement de crédits dispose de sa propre politique de risque en terme de crédit immobilier et selon votre profil, cela peut être bloquant et déboucher au final sur un refus. Sur la zone frontalière par exemple, certains établissements n’interviennent plus si votre apport n’excède pas 10% du prix d’achat hors frais, d’autres refuseront de vous accorder un prêt en euro si vos revenus sont en franc suisse, d’autres n’accepteront pas de financement pour les non résidents. Lors de votre premier rendez-vous avec le banquier, celui-ci ne pourra pas vous donner un accord définitif, mais vous devez le sonder sur sa capacité à accepter votre demande de crédit. Il vous faudra être méfiant si il vous parle de décision « au siège », ou à Paris. En effet, dans la majorité des réseaux bancaires les décisions pour les dossiers dans les normes, sont décidés dans l’agence. Dès lors que cela doit aller « plus haut » dans la hiérarchie, cela signifie des délais d’acception long,  et surtout un risque plus important de refus.

 

2#S’assurer d’obtenir les meilleures conditions :

Vous pouvez commencer par consulter sur internet des sites qui donnent des informations sur les conditions de taux du moment (le notre pour les prêts en franc suisse). Si les conditions proposées par votre conseiller bancaire sont identiques ou proches des meilleurs taux du moment, vous pouvez être rassuré. Cependant, c’est loin d’être la généralité, car le banquier est joueur, et s’il peut se faire 0,10 ou 0,20 sur votre dossier, il ne va pas se gêner. Vous devez savoir que les conditions de taux sont dépendantes de la politique commerciale de la banque, de la qualité de votre dossier. Dès lors, il ne vous reste plus qu’à faire le tour des banques pour comparer. Et là c’est le plus difficile qui commence, car entre la prise de rendez-vous, les entretiens découvertes (1h minimum à chaque fois) et les explications plus ou moins explicites de vos interlocuteurs, l’exercice est laborieux. Sans compter que les conditions de taux évoluent au début de chaque mois, pour peu que vous soyez à cheval sur 2 mois, pas sur que le conseiller que vous avez vu en premier puisse conserver les conditions proposées…Il faut beaucoup de temps et la comparaison des propositions n’est pas forcément simple.

 

3#Et pour l’assurance emprunteur, je demande à mon assureur ?

Dans l’absolue pourquoi pas, la loi Hamon vous permet de souscrire l’assurance de votre crédit auprès la compagnie d’assurance de votre choix si le contrat que vous proposé et identique à celui de la banque. Dans la pratique, l’assurance emprunteur est une source de revenu supplémentaire pour le banquier. Même si la loi l’oblige, il peut ne pas aller au bout du dossier s’il estime que votre dossier ne sera pas suffisement « rentable » pour lui. C’est particulièrement vrai dans la zone frontalière ou les banques disposent de volumes conséquents et choisissent  les dossiers. Le problème se pose également si le financement est en franc suisse et que la banque propose une assurance dans la monnaie du crédit. Sur le marché de l’assurance emprunteur, si certains contrats couvrent des prêts en chf, ils sont basés sur un tableau d’amortissement en €. Le  banquier pourra faire valoir son devoir de conseil pour refuser une assurance de prêt dans une  monnaie différente de celle du financement.

 

4# Qu’est-ce que je peux négocier ?

« Mon collègue de bureau à négocier l’absence de pénalité en cas de remboursement anticipé » Super, mais vous vous allez demander quoi à votre banquier ? Les pénalités de remboursement anticipé sont égales à 6 mois d’intérêts ( plafonné à 3% du capital remboursé), mais vu les conditions de taux actuel, cela représente un enjeux limité. Pour un remboursement anticipé de 100’000.- CHF sur un prêt obtenu au taux de 0,80%, cela représente 400.- CHF. C’est toujours ça, c’est vrai, et  vous pouvez économiser 200.- à 300.- € sur les frais de dossier en souscrivant un plan épargne ou autre produit de la banque, mais il faut pas perdre de vue que les leviers d’économie les plus significatifs sont le taux du crédit et surtout l’assurance emprunteur. 

 

5# Comment choisir la garantie ?

Afin de s’assurer qu’il va bien récupérer son argent, le banquier va vouloir un peu plus que votre bonne parole à savoir des garanties. Et au pays des garanties, il existe plusieurs familles avec différents niveaux de coût, avec des frais de mainlevée, avec ou sans restitution, bref, il y a de quoi faire. Alors comment choisir ? Ne vous inquiéter pas le banquier va orienter la décision mais soyez curieux des différentes solutions qui vous sont proposées. Ce poste n’est pas si déterminant sur le coût total de l’opération, mais vous pouvez facilement constater 3 à 5’000 € d’écart d’une solution à l’autre.

 

Voilà, il ne reste plus qu’à prendre le téléphone pour prendre contact avec le banquier. Autrement, si vous n’avez pas le temps et souhaitez être accompagné dans votre projet, vous pouvez mandater un courtier en crédit immobilier. Cet intermédiaire est un professionnel qui va s’occuper de votre dossier de financement du début à la fin. Il va s’avoir auprès de quelle banque votre dossier aura le plus de chance d’aboutir, il connait les conditions du marché, saura négocié pour vous les choses importantes et opter vers la meilleure garantie. Vous comprendrez pourquoi 4 dossiers sur 10 sont aujourd’hui négociés par des courtiers en crédit. Bonne négociation !

 

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09/10/2017 – Les 3 avantages du crédit immobilier en franc Suisse ?

Les avantages du cr\'e9dit immobilier en franc Suisse ? Les taux d’intérêts des crédits immobiliers, et particulièrement ceux en franc suisse, sont historiquement bas. Malgré une légère baisse de la monnaie helvétique par rapport à l’euro, emprunter en devise demeure une bonne solution pour les frontaliers et les non résidents souhaitant acquérir une résidence secondaire en France. Nous allons voir à travers cet article les 3 principales raisons qui pourront vous orienter vers le choix d’un prêt en franc suisse pour votre acquisition en France :


02/10/2017 – Pourquoi devenir propriétaire quand on est frontalier ?

En travaillant en Suisse, le frontalier augmente significativement sont pouvoir d’achat, pour autant vu les prix élevés des logements autour de la frontière, doit-il investir dans la pierre afin de devenir propriétaire de sa résidence principale ? Voici quelques pistes de réflexion pour vous aider.   

 

Des loyers chers et peu d’offres

Autour de Genève, que ce soit côté Suisse ou côté francais les prix des loyers sont très élevés. Il faut compter au moins 1200 € par mois pour louer un T3 récent en bordure de frontière tant à Ferney-Voltaire que de St-Julien-en-Genevois, Annemasse. Si on fait un tour rapide sur les sites d’annonces immobilières, vous trouverez par exemple sur Leboncoin, pour un 2/3 pièces sur Ferney, 108 annonces pour la vente contre seulement 23 pour la location. Dans ces conditions, il y a donc peu de chance que les loyers baissent à court terme. Pour une location sur 3 ans aux conditions évoquées ci-dessus, un locataire va s’acquitter d’un somme de 43’200 € !

Les taux d’intérêts des crédits immobiliers sont bas

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Depuis quelques années maintenant, les taux des crédits immobiliers sont extrêmement bas et sont maintenant tous fixes. Concrètement, les banques proposent des financements à des taux fixes sur 25 ans à 1,65% pour des financements en euros et tout proches de 1% pour des prêts en francs suisses. Ces conditions étant bloqués pour toute la durée du crédit, il n’y pas donc pas beaucoup de risque à contracter un crédit dans ces conditions. Avec ce niveau de taux d’intérêt et pour 1200 € par mois, un frontalier peut emprunteur près 300’000 € sur 25 ans.

Les nouveaux frontaliers peuvent prétendre au prêt à taux zéro (ptz)

En l’état actuel du PTZ, les conditions d’octroi des prêts à taux zéro est basé sur le revenu fiscal de N-2. Un jeune qui était étudiant 2 ans avant de travailler à Suisse, ou un nouveau frontalier, pourront bénéficier, pour l’achat d’un logement neuf de ce dispositif avantageux. Pour une personne, sur un commune de la zone frontalière en zone A cela peut représenter un montant de financement de 60’000 €. Mais ne nous trompons pas, il faut  percevoir le PTZ comme un plus mais pas un élément déterminant pour acheter un logement.

Un capital à long terme

Devenir propriétaire de sa résidence principale constitue un acte patrimonial de constitution d’un capital à long terme. Compte tenu des nombreuses incertitudes concernant les régimes de retraite, être propriétaire de sa résidence principale et avoir fini de payer son crédit à cette période de la vie est assurément un gage de tranquillité. En cas de changement de situation, le logement pourra être vendu, le produit de la vente pouvant constituer les fonds propres pour un nouveau projet ou loué afin d’apporter un revenu complémentaire.

Un marché de l’immobilier frontalier solide

Vu l’importance des écarts de prix des logements autour du Léman, entre la partie française et la partie suisse, le nombre limité de construction sur le canton de Genève, les conditions d’apports demandés pour acheter en Suisse, tout laisse à penser que nous devrions pas voir de signe de baisse des prix de l’immobilier dans les communes frontalières de Haute-Savoie ou du Pays de Gex. L’évolution des taux d’intérêt des crédits immobiliers pourrait peser sur le marché, mais si la tendance est désormais à la hausse, celle ci demeure limitée à court comme à moyen terme. Lorsque les prévisions nous annoncent 130’000 habitants dans le Pays de Gex en 2030 (contre 87’000 en 2017 et toujours sans hôpital, ni médecin….), il paraÎt difficile d’envisager une chute du marché de l’immobilier, à moyen terme en tout cas.

Vous êtes motivé pour passer à l’action ? Il faut maintenant définir votre budget comprendre comment s’organise le financement. Nous avons préparé pour vous un guide qui pourra vous accompagner dans votre première démarches.


15/09/2017 – Baisse du franc suisse, une bonne nouvelle pour renégocier son crédit immobilier

Le franc suisse a franchi hier la barre des 1.15 par rapport à l’euro ( il faut 1.15 chf pour avoir 1 € avoir qu’il fallait 1.07 chf durant une grande partie de 2017) , ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les frontaliers car cela a pour effet de faire baisser leur pouvoir d’achat. Tous, sauf ceux qui n’avaient pas encore pu renégocier leur crédit immobilier en devise, explications.

 

Dans le cadre d’une renégociation de taux de prêt immobilier en francs suisses, le banquier va vouloir s’assurer que la contre-valeur en euro du crédit qu’il rachète est inférieur au prix d’acquisition du bien. En général, la majorité des banques autour de Genève n’interviennent que lorsque le montant du prêt ne dépasse pas 90% du prix d’acquisition.  Avec la hausse spectaculaire du francs au cours des 5 dernières années, les frontaliers qui ont emprunté en franc suisse ont vu leur dette augmenter (en contrevaleur euro) et ne peuvent pas prétendre à renégocier leur prêt. Je vous donne un exemple d’un cas que nous avons suivi ces derniers mois ( bien entendu il ne s’agit pas de l’identité réelle ni du lieu de nos clients !).

 

En Septembre 2014, Pierre et Camille achète une maison à Reignier pour 410’000 €. Disposant d’économies pour financer les frais et une partie de l’acquisition, ils ont besoin d’emprunter 400’000 €. Camille étant frontalière, ils décident de souscrire un prêt en devise qui offre de meilleures conditions de taux. Le taux de change de l’époque étant à 1.22, ils empruntent une somme de 488’000 CHF ( 400’000 € x 1.22) sur 25 ans au taux de 2.45%, hors assurance. Ils nous contactent en Mai 2017 pour renégocier les conditions de taux de leur crédit, avec à la clé une économie potentielle de plus de 50’000.- CHF. Super, sauf qu’aucune banque de la place n’accepte de reprendre le financement, car en Mai 2017, le capital restant du prêt de Pierre et Camille s’élève à 450’256 CHF. Et en Mai 2017 avec un change à 1.08 cela représente une dette de  416’903 €, soit plus que le prix d’achat en 2014….En Septembre 2017, le taux de change est maintenant à 1.15 et le capital restant dû du prêt s’élève maintenant à 443’942 CHF soit 386’036 € ! Pierre et Camille ont maintenant la possibilité de renégocier leur crédit et comme ils souhaitent profiter de cette baisse de taux pour réduire la durée de leur prêt, on envisage pour eux une économie sur 20 ans(hors assurance) de plus de l’ordre de 77’000 CHF tous frais inclus. Une bonne nouvelle non ?    

 

Vous aurez compris qu’avec la baisse du franc suisse, cela ouvre de nouvelles possibilités de négocier les conditions de son crédit immobilier et de compenser la perte de pouvoir d’achat ;-) )) Attention, car les possibilités risquent d’être peut-être limitées dans le temps. Selon l’évolution de la situation géopolitique, notamment en Corée du Nord, le franc suisse pourrait reprendre de la valeur et vous empêcher de faire cette opération.  

Calculez combien vous pouvez economiser

 


04/07/2017 – Assurance de prêt en francs suisses, pas si libre de choisir !

Cela a commencé il y a déjà plusieurs années avec la loi Lagarde, puis est venue la loi Hamon, mais choisir son assurance emprunteur lorsque l’on contracte un crédit immobilier en francs suisses, ce n’est pas si facile qu’on pourrait le penser.

Petit rappel, la loi hamon permet à l’emprunteur de choisir librement l’assurance qui va couvrir les risques décès et invalidité de son prêt immobilier. Le conseiller de la banque doit remettre à son client une liste des critères de référence permettant de comparer le contrat d’assurance proposé par la banque à d’autres contrats proposés par des compagnies d’assurances ou des courtiers.

Si pour les financements en €uros cela ne pose pas de difficulté, le problème dans le cadre d’un prêt en devises suisses, réside dans le fait que la majorité des banques de la zone frontalière proposent des contrats d’assurance emprunteur en francs suisses, et qu’il n’existe pas pour le coup pas d’équivalent sur le marché….

Avec ces établissements, il est très difficile d’envisager la délégation d’assurance, c’est pourquoi il est très important de comparer en amont le choix de votre partenaire financier.

Mais ça c’est normalement le travail de votre courtier en crédit immobilier !


03/07/2017 – Hausse des taux et de l’euro

Comme nous l’annonçons maintenant depuis plusieurs semaines, la monnaie unique devrait retrouver un plus grand intérêt sur les marchés au détriment du franc suisse. L’amélioration de la conjoncture économique de la zone euro, marquée par un retour de la croissance, amène la banque centrale européenne(BCE) à revoir sa stratégie. Pour sortir de la crise, la BCE avait fait le choix de baisser fortement ses taux d’intérêts afin de favoriser la reprise. Cette politique de taux bas facilitent la consommation mais cela a eu pour effet de faire chuter le cours de l’euro, favorisant par la même les exportations.  Mario Draghi, patron de la BCE, a laissé entendre la semaine passée que nous avions changé de séquence, et qu’avec le retour de la croissance il fallait plutôt s’attendre à moins d’intervention de sa part, soit à terme une hausse des taux d’intérêts.

 

Avec un couple Macron-Merckel bien installé à la tête de l’Europe et une situation économique plus favorable, l’euro retrouve de l’intérêt et notamment face au franc suisse. C’est pourquoi nous estimons que l’hypothèse d’un cours euro/chf à 1,15 pour la fin de l’année semble la plus probable. Un baisse de pouvoir d’achat en perspective pour les frontaliers, sauf pour ceux qui auront la bonne idée de conclure une couverture de change auprès de leur banque. Cette évolution est évidemment accueillie de manière position par les milieux économiques suisses, afin de redonner un peu de compétitivité, et peut-être sauver des emplois. Un mal pour un bien pour les frontaliers.

 

Intéressant l’article de la Tribune de Genève sur l’évolution de la prévoyance en Suisse avec les votations de Septembre. Au menu, hausse de la TVA de 0,6%, l’âge de la retraite porté de 64 à 65 ans pour les femmes, augmentation du taux de cotisation AVS mais surtout un baisse du taux de conversion de la LPP qui passerait de 6,8% à 6%.  Les travailleurs frontaliers seront évidemment impactés par ces dispositions qui ont pour vocation de réduire, mais surtout protéger leurs retraites. Intéressant de voir que pour cette enquête, un romand sur trois n’avait pas d’avis sur le sujet. Nous prendrons prochainement le sujet la prévoyance en Suisse  pour rentrer plus en détails dans son fonctionnement.

 

Allez, tout de bon, comme on dit chez nous !


22/06/2017 – Engagé avec sa banque pour 10 ans !

Si on devait expliquer la chose version troc  :

 

“ Moi donner bon taux à toi pour crédit immobilier et moi offrir toi frais de dossier mais toi obligé verser salaire à moi pendant dix ans, sinon moi reprendre bon taux”

 

En version Juin 2017, c’est le contenu du décret N°2017-1099 paru au journal officiel le 16, qui fixe à 10 ans la durée maximale pendant laquelle la banque, qui vous aura consenti votre crédit immobilier, pourra exiger la domiciliation de votre salaire. Au delà de cette période de 10 ans, l’avantage consenti par la banque (taux négocié, exonération de frais) est considéré comme définitivement acquis. Cet engagement ne vaudra que si la banque mentionne cette clause dans l’offre de prêt immobilier.

 

Mais comment cela va se passer pour les travailleurs frontaliers dont le salaire est versé en Suisse ? Si on en reste sur la pratique des ces dernières années, les banques de la zone frontalière exigent la domiciliation des revenus et un certain fonctionnement du compte, mais peu l’inscrivent dans leurs offres de prêt. En tout état de cause, aucune ne demande le versement du salaire en francs suisses sur un compte euro, mais le rapatriement de la part destinée à la vie en France, en plus du montant de l’échéance de prêt en francs suisses.

 

Ce décret concerne les offres de prêts et avenant établis à partir du 1er Janvier 2018.

 

 

 


19/06/2017 – Le retour des articles du lundi

Après de longs mois de silence, nous reprenons notre plume afin de vous informer régulièrement de l’actualité qui concerne les frontaliers et leur région. Et comme on aime l’innovation, nous vous proposons maintenant de suivre cette info en direct sur facebook. Nous nous retrouverons donc chaque lundi à 12h15 facebook pour parler de l’évolution du cours de change euro/chf, de la tendance des taux d’intérêt et toute l’actualité de ceux qui travaillent en Suisse et habitent en France.

 

Le franc suisse reste fort

 

Malgré une activité économique soutenue de la zone euro et des indicateurs de croissance positifs sur la zone €uro, la monnaie helvétique reste forte autour de 1.09. Elle prend encore un peu plus de valeur ce matin sous l’effet de l’ouverture de négociation du Brexit. Il faut comprendre que si la croissance est de retour, il demeure de nombreuses sources d’inquiétudes au niveau géopolitique amenant les investisseurs à la prudence et donc vers les valeurs refuges. Malgré tout nous continuons de penser que le cours euro/chf devrait terminer l’année autour 1.15/1.20. Dans cette hypothèse le recours à la couverture de change ne nous semble pas une mauvaise idée

 

Pas de hausse de taux significative à court terme

 

Malgré la décision de la FED la semaine passée de remonter ses taux d’intérêts d’¼ de point, cela n’a pas eu de conséquence sur les taux €uro et CHF. Les taux des crédits immobiliers devraient donc rester stable dans les prochaines semaines et ce d’autant que l’on arrive au terme de la vague des renégociations qui ont largement occupées les établissements bancaires de la place depuis janvier 2015. Cela signifie donc une plus grande concurrence entre les banques afin de tenir des objectifs ambitieux, cela devrait profiter aux emprunteurs et notamment les frontaliers en quête d’un prêt immobilier.

 

Des changements des conditions de sortie du 2ème pilier

 

Afin de protéger les futurs retraités, le Conseil des Etats a interdit le retrait en capital de la part obligatoire de la prévoyance professionnelle pour l’accession à la propriété. Cette décision a pour but d’assurer, grâce à la rente LPP, un revenu complémentaire à l’AVS afin d’assurer un minimum vital aux retraités. D’un autre côté, cela va donc limiter le montant disponible pour l’accession à la propriété. Nous reviendrons dans une prochaine vidéo sur les évolutions du 2ème pilier.

 

Ca vous intéresse ? ou pas ?

 

Les élus LR sauvent presque tous leur place en zone frontalière. Bien que mal engagés après le premier tour des élections, les députés LR de haute-savoie ont été réélus, le chablais aura un En Marche, tout comme le Pays de Gex ou la députée sortante paye la note de son prédécesseur qui n’avait pas vu venir la CMU…(trop de médecins, d’hôpitaux). Les frontaliers sur le grill, mais au sens propre cette fois avec l’incendie des bureaux du groupement transfrontalier ( c’est moyen d’accord). Bonne semaine en frontalier.

 

Allez, tout de bon, comme on dit chez nous !

 

 


27/06/2016 – Brexit, tremblement de terre…de faible intensité

Le vote anglais en faveur d’une sortie de l’Europe a beaucoup affolé les médias, secoué les marchés mais l’impact reste pour le moment limité pour le change euro/chf. Le choc est violent car dans l’esprit de beaucoup, il n’était pas envisageable que le OUT l’emporte. Alors que la position du Royaume-Uni était presque plus à l’extérieure de l’union, pourquoi sa sortie à un impact sur le cours du franc suisse et sur l’euro ?

 

Les anglais, très attachés à leur monnaie n’ont jamais vraiment envisagé d’entrer dans l’euro. A travers le vote de jeudi, ils soulèvent des interrogations quand à la construction européenne. L’Angleterre, 5ème puissance mondiale, est la première nation à sortir de l’union européenne. Cette décision aura des conséquences économiques plus lourdes pour les anglais que pour les européens mais elle amène des questions de fonds sur les buts et les objectifs de l’Europe. Indirectement, cela repose la question de l’existence de la monnaie unique, entraînant une baisse du cours de l’euro.

 

Dans le même temps, à chaque fois que cela secoue sur les marchés, les investisseurs viennent chercher de la sécurité sur le franc suisse qui a une nouvelle fois servi de valeur refuge. Le cours euro/chf a donc été beaucoup chahuté vendredi, mais sans passer sous les 1.06 alors que nous avions débuté la semaine autour de 1.09. La BNS, comme les autres banques centrales, est très largement intervenue pour empêcher de trop fortes variations. Nous devrions encore subir quelques secousses dans les prochaines semaines mais le plus gros semble passé.

 

Pour les frontaliers, il s’agit à court terme d’une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat et ce à quelques jours des vacances. Il faudra rester prudent pour ceux qui envisagent de vendre leur logement financé par un prêt en devise. Avec un cours à 1.07, il faudra plus d’euros pour solder le crédit immobilier.

Allez, tout de bon, comme on dit chez nous.